Le témoignage de Mgr Ulrich : un chemin en quatre étapes
La question posée : "Projet personnel, responsabilité collective : quelle alliance possible ?" trouve sa réponse en quelque sorte dans son inversion : "Où se trouve le bien commun, et comment pouvons-nous le servir en nous impliquant nous-mêmes ?"
Parler de vocation, c'est d'abord signifier qu'il se passe quelque chose à la fois dans la tête et dans le coeur. Et la première question qui vient à l'esprit est souvent celle du bonheur. Est-ce que je vais être heureux de vivre cet engagement qui se présente à moi de façon encore imprécise ? Le bonheur entrevu ou éprouvé pourrait être un critère possible pour prendre conscience qu'il y a accord profond entre ce que nous vivons et ce que nous poursuivons dans l'existence.
La deuxième question intervient dans la foulée : Est-ce que je vais pouvoir tenir dans la durée malgré les exigences entrevues ? Il ne s'agit pas d'en être accablé, mais de passer à l'action... Essayer, se former, faire une expérience, un stage, jusqu'à ce qu'un jour, on ose se dire : je sens que je sais faire cela et je pense que ça pourrait être utile à d'autres.
La troisième étape marque véritablement un passage, elle est indispensable pour ne pas rester dans l'illusion sur soi-même. C'est le moment de la confirmation qui arrive de l'extérieur, de quelqu'un qui nous dit : oui, ce projet est valable pour toi et il peut servir à d'autres autour de toi.
Vient alors le moment où l'Eglise appelle et, dans le même mouvement, invite à consentir au chemin qu'elle inspire et qu'elle offre.