A l'occasion de la sortie de son livre "L'Espérance ne déçoit pas", aux éditions Bayard Presse, nous vous invitons à participer à la table-ronde, animée par le P. Bruno Cazin, entre Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille, et Mme Thérèse Lebrun, président-recteur délégué Santé-Social de l'Université Catholique de Lille
mercredi 2 avril à 18h30
Salle des Actes - Université Catholique de Lille - 60 Bd Vauban
Pour ceux qui ne pourraient s'y rendre, sachez que l'ouvrage est rédigé sous forme de dialogues, autour de deux axes :
- la démocratie et ses valeurs, avec les contributions du P. Henri Madelin, jésuite rédacteur en chef de la revue Etudes, et de M. Dominique Reynié, politologue professeur à Sciences Po Paris ;
- les questions sociales et le monde économique, avec les contributions de M. Alain Deleu, ancien président national de la CFTC et Mme Thérèse Lebrun.
La prochaine soirée des Mardis du Carrefour Economique et Social aura lieu le 1er avril 2014.
Thème : Foi et vie professionnelle
Ce sujet s'inscrit dans le cadre d'un thème d'année plus large, "Projet personnel, responsabilité collective : quelle alliance possible ?".
Merci de réserver dès à présent cette date sur votre agenda !
L'expérience de l'EDHEC, présentée par Geert Demuijnck, place la relation enseignant - étudiant au coeur de la dynamique d'une grande business school ; elle met en évidence la nécessité de l'intergénérationnel à trois niveaux :
- une démarche de nature éthique commence par un questionnement,
- c'est la présence active de l'enseignant qui permet d'assurer le passage du travail personnel au travail collectif,
- il n'y a pas de pédagogie sans mesure du chemin parcouru.
Quand il s'agit d'enseigner l'éthique, l'adulte expérimenté conduit peu à peu l'étudiant à sortir de lui-même, à accepter la mise en tension entre "ce que je veux" et "ce qu'on peut vouloir ensemble de meilleur pour tous".
Comme l'a affirmé avec force G. Demuijnck, "la vérité n'est pas seulement une harmonisation avec moi-même", "il n'y a pas de relativisme des valeurs"... Chacun doit s'interroger : "qu'est-ce qui est juste, qu'est-ce qui est vrai dans la relation que je construis avec les autres ?" et ensuite se mettre au travail, pour "essayer de construire avec d'autres ce qu'exige la vérité, la justice..."
A la suite d'un questionnement sur la morale et l'éthique, les participants à la soirée du 12 novembre ont été amenés à reconsidérer les vertus : la prudence, la justice, la force ou le courage, la tempérance... et à s'interroger : peut-on dire qu'il s'agit de valeurs ?
Et vous ? Qu'en pensez-vous ? Donnez-nous votre avis dans la rubrique commentaires qui apparait à la fin de chaque message...
- Penser collectivement, c'est d'abord tenir compte de toutes les informations mises à disposition ;
- Une responsabilité collective de fait (ex : la responsabilité financière de l'entreprise) peut être exercée par une seule personne (ex : le directeur financier) ou par une équipe ;
- Le collectif a besoin de se fixer un cap et un objectif ;
- Il est parfois difficile de mettre les autres en face de leurs responsabilités ; dans l'entreprise, chacun a des droits et des devoirs, mais il faut s'y mettre ;
- Que faire quand un groupe ne réussit pas l'exercice du travail collectif ?
- L'entrepreunariat social, c'est une démarche d'entreprise appliquée à une finalité sociale ;
- Quand des personnes se mettent à travailler ensemble à quelque chose, le projet transcende le groupe ;
- Une responsabilité collective est-elle forcément sociale, ou inversement, peut-il y avoir une responsabilité collective qui ne soit pas sociale ?
- La responsabilité sociale a quelque chose à voir avec la production de bien commun.
- Un projet personnel, c'est quoi ?
- Pour des jeunes en formation, c'est déjà difficile de construire un projet professionnel ;
- Tout le monde n'a pas de projet, on ne peut pas confondre projet et envie d'exercer un métier ;
- Pour les étudiants, c'est l'alternance entre temps d'enseignement et temps d'expériences (stages, voyages, vie associative...) qui permet de construire un projet ;
- Un projet, c'est ce qui donne du sens à l'action ;
- Construire un projet, c'est se poser des questions : pourquoi agir ? pour qui ou au service de qui ?
- Quand on s'engage quelque part, il faut d'abord comprendre le contexte et ses enjeux, mais il faut aussi passer à l'action ;
- "J'ai une vie... Si je me pose la question de ce que je vais en faire, je vais construire un projet... Mais en amont, il y a une question vocationnelle : à quoi je me sens appelé ?"
- Il faut accepter de "se mettre en danger" ; accepter "d'être mis en tension entre valeurs personnelles et contextes variés"
La question s'est posée à la fin de la soirée du 12 novembre 2013, et voici la réponse que les participants y ont apportée :
"La morale regroupe un ensemble de valeurs" ; "elle est collective" ; "elle commande"...
"L'éthique a une dimension plus personnelle" ; "elle recommande" ; "c'est l'art de choisir un chemin dans la réalité présente" ; "elle renvoie à la notion de discernement"...
Et vous ? Qu'en dites-vous ? N'hésitez pas à nous laisser vos idées en commentaire....
12 novembre 2013 : Geert Demuijnck, philosophe et économiste, enseignant à l'EDHEC.
28 septembre 2013 : Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille, et Philippe Vasseur, président de la CRCI Nord de France.
